Article sponsorisé
N’go Shoes, la marque de sneakers éthique et éco-responsable, prend un nouveau virage. Les co-fondateurs, Kévin Gougeon et Ronan Collin, ont choisi d’aller au bout de leur rêve. Ils viennent de lancer une levée de fonds afin de pouvoir se développer à l’international mais aussi sur d’autres segments de marché tout en continuant à innover. Nous avons rencontré Kévin qui revient sur les débuts de leur aventure entrepreneuriale et évoque les engagements de N’go Shoes qui font d’elle une marque forte.
C’est à Nantes que N’go Shoes a vu le jour. Une époque où la tendance était à l’ethnique et au commerce équitable, puis celle de marques engagées dans le sujet environnemental notamment avec l’utilisation de matières recyclées. « Nous, en 2017, on avait pris ce biais-là. On misait sur le côté social, équitable et sociétal, notamment à cause de l’effondrement du Rana Plaza en 2013 qui nous avait profondément impacté », explique Kévin.
« La quête de sens nous a mené vers l’entreprenariat »
Expert-comptable de formation, Kévin maitrisait davantage l’aspect financier dès le lancement de N’go Shoes. « Le plus dur est de passer du statut de marque à celui d’entreprise. Au début, on ne travaillait pas assez notre image de marque. En 2017 c’était moins problématique car on n’était encore peu de jeunes marques. Aujourd’hui le niveau d’exigence est supérieur, on se fait accompagner, on a des salariés, etc. D’ailleurs, le premier recrutement qu’on a fait c’était pour un poste en communication et image de marque. »
Beaucoup de jeunes entrepreneurs se focalisent généralement sur l’aspect créatif et n’établissent pas de business plan. « L’aspect économique va définir la structure : il faut aller chercher des financements, recruter, et c’est là que certains ne passent pas le cap. »
Mais ce qui a motivé les fondateurs de N’go Shoes à se lancer dans l’entreprenariat c’est avant tout une quête de sens. « La démarche RSE et les voyages nous ont motivé. Nous avons notamment découvert le tissage ethnique en Amérique Latine. Et avec Ronan, qui connaissait bien le Vietnam pour y avoir vécu, nous avons sélectionné les coopératives avec lesquelles nous travaillons aujourd’hui. Nous voulons redynamiser l’artisanat ancestral en le revalorisant. »
Afficher plus de transparence : « le gros sujet de la mode de demain »
Soucieux des moindres détails, les fondateurs de N’go Shoes exigent une réelle transparence avec leurs fournisseurs, à savoir : d’où viennent leurs matières premières? « Sur nos fiches produits on affiche déjà la composition de nos chaussures mais on veut aller plus loin : mentionner clairement la provenance de chaque matière, le nom des fournisseurs, leurs certifications et montrer qu’on les connait personnellement et qu’on valide leur travail avec des photos et des vidéos.»
Depuis 2019, la marque dresse son bilan carbone qu’elle publie sur son site internet et, en 2020, elle obtenait la certification B Corp, le label international le plus complet en termes d’impact social, environnemental et sociétal. « Ce sont des éléments qui nous engagent à aller plus loin. On est en cours de levée de fonds en ce moment avec des Business Angels et Lita pour le financement participatif. Cela nous oblige à avoir des audits et à faire des reportings RSE. »
« Avec le temps on formalise et on apporte des preuves de ce que l’on fait. »
Kévin Gougeon, co-fondateur de N’go Shoes.
« Concernant notre bilan carbone, on nous parle toujours du transport car on produit au Vietnam. On transporte nos marchandises par bateau et non par avion. Le transport ne représente que deux pour cent de notre empreinte carbone et toute la fabrication des matières premières et des chaussures représente 80 pour cent. Notre priorité est axée sur la matière première. Le sourcing et l’assemblage se font au Vietnam. On a d’ailleurs un salarié basé là-bas ».
Le « Made in » et ses multiples interprétations
N’go Shoes cherche avant tout à tracer et réduire son impact. « Aujourd’hui on ne voit que le Made in, mais la mode ce n’est pas que ça ! Notre bilan carbone le prouve : c’est une infinité de matières premières qui peuvent venir des quatre coins du monde et se déplacer en Europe, en Asie, revenir en Europe, pour repartir en Asie, etc. »
Un enjeu de taille pour N’go Shoes qui se voit justifier son activité dans le pays asiatique avec l’envie de faire les choses autrement et d’utiliser le savoir-faire ancestral des femmes. À noter que chaque modèle est fabriqué au Vietnam dans une usine certifiée BSCI qui garantit une rémunération équitable pour les travailleurs, la liberté d’association, des horaires de travail décents ainsi que la santé et la sécurité des employés.
« Produire loin ne veut pas dire produire mal »
« Ceux qui font du greenwashing ou qui ne respectent pas les conditions de travail, en France ou ailleurs, il faut les punir évidemment. Ce n’est pas parce qu’on produit en Asie que c’est mal… on peut faire différemment ! Aujourd’hui la mode est pointée du doigt là-dessus mais tous nos appareils électroniques sont fabriqués en Asie et ça ne gêne personne… »
« Ce qui est dur c’est d’avoir la sensation de devoir se justifier parce qu’on est une marque éthique »
« Notre projet vient du cœur et c’est ce qu’on essaye de retranscrire par la transparence. Il y a une vraie distinction à faire avec la fast fashion. On peut faire aussi de la slow fashion en Asie ! »
« Si Shein produisait ses collections en France dans des conditions déplorables, ce serait le même sujet… Peu importe que ce soit Made in France. Le problème avec les chaînes de fast fashion (ou d’ultra fast fashion), c’est qu’elles ne respectent pas le pays où elles se sourcent et leurs collections comportent un renouvellement incessant de produits pour une production massive, à bas coût, qui entraine une surconsommation et crée du déchet. Et cela indifféremment du pays où ils fabriquent. »
Contre toute attente, Kévin et Ronan aimeraient produire en France, mais il reste le sujet de la provenance de la matière première, notamment le coton qu’il n’y a pas en France, et celui du prix, car, fabriquer dans l’Hexagone reste onéreux. « Tout le monde en parle mais, qui achète réellement du Made in France aujourd’hui ? »
Parmi ses projets à court terme, N’go Shoes étudie la possibilité de produire une partie de ses collections en France en édition limitée, de réaliser la vente directement sur leur site internet auprès de ses consommateurs, de manière à enlever la marge du magasin et avoir un prix un peu inférieur à 200 euros.
N’go Shoes ouvre son capital pour concrétiser ses rêves
Après cinq bilans comptables rentables et croissants, la marque réalise aujourd’hui un chiffre d’affaires annuel de plus d’un million d’euros. «Notre équipe est composée de dix personnes et on arrive à un palier important. On n’avait jamais fait de levée de fonds, le capital étant réparti de moitié entre Ronan et moi. Mais pour nous développer, du fait de la concurrence, nous ouvrons notre capital à des Business Angels de la région nantaise et à des investisseurs particuliers comme nos salariés, nos clients ou nos proches via une campagne de financement participatif avec Lita.”
Avec cette levée de fonds de deux millions d’euros, N’go Shoes entend développer trois leviers principaux de croissance : une présence renforcée à l’international, la marque réalise aujourd’hui un quart de son chiffre d’affaires à l’export ; la bagagerie, développée en co-création avec ses clients à l’aide de sondages sur le design, les matières et les couleurs, et l’innovation afin d’optimiser au maximum la traçabilité de leur chaîne d’approvisionnement. La campagne, officiellement ouverte, se clôturera le 30 septembre.
« D’ici cinq ans, on imagine N’go Shoes comme une marque de chaussures, de bagagerie et d’accessoires axée sur nos trois piliers : le commerce équitable, la solidarité et l’éco-responsabilité. Nous voulons être les pionniers sur cette dimension RSE, aller loin sur le sujet de la transparence pour inciter les autres marques à le faire et être une marque qui rayonne à l’international, toujours bien ancrée sur son territoire nantais ! »
N’go Shoes sera exposant au salon Impact (Who’s Next), du 2 au 4 septembre 2023, au Parc des Expositions de Paris Porte de Versailles / Numéro de stand Who’s Next IMPACT 528.
Photos : N’go Shoes
Aller sur le site de N’go Shoes
Retrouvez l’actualité de la mode éthique dans notre magazine