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Quel est l’impact réel des jeans de fast fashion ?

L’industrie du jean est considérée comme l’une des plus polluantes dans le secteur de la mode notamment pour sa consommation intensive d’eau, l’utilisation de produits chimiques et ses émissions de gaz à effet de serre à chaque étape, de la culture du coton jusqu’à sa fabrication. Une nouvelle étude de l’Université Technologique de Guangdong (Chine) a été réalisée sur les jeans de fast fashion. Selon les recherches menées par l’équipe de climatologues de l’université, ces jeans, symboles de la consommation éphémère, seraient responsables de niveaux de pollution alarmants.

Un bilan carbone catastrophique

Le rapport dévoile que le cycle de vie d’une paire de jeans de fast fashion émet autant de CO2 que celui d’un véhicule à essence parcourant plus de 10 kilomètres. Cette comparaison frappante souligne la lourde empreinte écologique de ce type de vêtement, porté en moyenne seulement sept fois par le consommateur avant d’être délaissé.

Les chercheurs ont mis en évidence que ces jeans, souvent attrayants de par leur prix et leur disponibilité immédiate, cachent une réalité bien moins séduisante : ils produisent environ 11 fois plus d’émissions de CO2 que les jeans traditionnels, qui eux, sont portés environ 120 fois. « Un paradoxe troublant quand on sait que chaque paire de jeans traditionnels a une empreinte carbone déjà non négligeable, mais nettement inférieure », explique Ya Zhou, auteur principal de l’étude.

Production, transport, et consommation rapide : le trio coupable

L’étude pointe du doigt non seulement la production de masse et le transport international rapide, mais aussi l’obsolescence programmée de ces vêtements. Ces aspects sont exacerbés par les habitudes de consommation qui favorisent le renouvellement fréquent de la garde-robe, contribuant ainsi à une escalade de l’impact environnemental.

En outre, le rapport met en relief l’impact des activités post-achat comme le lavage, le séchage et le repassage, qui représentent près de la moitié de l’empreinte carbone totale des jeans. Pour les jeans de fast fashion, cependant, l’essentiel des émissions provient des phases de production et de transport, soulignant ainsi l’urgence de revoir nos systèmes de production et de distribution.

Face à cette problématique, les chercheurs appellent à un changement dans les habitudes de consommation. Ils recommandent l’achat de vêtements de seconde main ou issus de filières durables, ce qui pourrait réduire les émissions de carbone de près de 90  pour cent. Cette solution, en plus de minimiser l’impact environnemental, favoriserait l’économie circulaire et prolongerait la durée de vie des produits.

Photo : Pexels

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