Tine Collard, la fondatrice de la marque de maroquinerie Nodie’s a initié son parcours professionnel dans la céramique. Devenue carreleur-mosaïste, elle a choisi en 2012 d’entreprendre une reconversion dans le cuir, chez un sous-traitant de maroquinerie de luxe avant de lancer son propre label.
« J’ai créé Nodie’s en juillet 2019 avec la volonté de rendre l’élégance responsable et abordable », explique Tine Collard.
Aujourd’hui Nodie’s est une des marques les plus prometteuses dans la sphère de la maroquinerie française notamment dû à ses engagements forts envers l’environnement. Elle propose des sacs et des accessoires, avec trois gammes : femme, homme et voyage.
L’ultra local comme levier de croissance
« Concernant le type de cuir utilisé, nous avons la chance d’avoir les tanneries Roux a moins de trois kilomètres de notre atelier de fabrication. Les cuirs de veau proviennent d’animaux élevés en France pour leur viande, principalement à Rennes et Saint Etienne, et le tannage est le plus souvent au chrome », précise-t-elle.
Pour son développement, Nodie’s considère l’ultra local comme une condition plus que nécessaire. « Cela contribue à diminuer notre empreinte carbone, à réduire nos délais de fabrication et à faire travailler nos fournisseurs et outilleurs locaux. »
« Le made in France demeure un vrai challenge car il faut optimiser au maximum la fabrication de nos produits sans pour autant dégrader la qualité et le design du produit afin d’obtenir des prix plus abordables. Le circuit court est aussi indispensable pour diminuer les coûts. »
Tine Collard, fondatrice de Nodie’s
L’upcycling, partie intégrante de la production de Nodie’s
En mode zéro déchet, la marque utilise les cuirs d’anciennes collections des tanneries françaises ou des maisons de luxes. Et en complément du cuir, elle utilise également le denim brut. « Nous travaillons en parallèle sur le projet de revalorisation de nos chutes de cuirs en les transformant en nouvelle matière », souligne Tine Collard.
« L’upcycling, le circuit court et une production raisonnée à échelle humaine en sont la base », ajoute Tine qui aime rappeler : « Nous n’allons va pas changer le monde avec des sacs à mains mais nous pouvons y contribuer en fabriquant, en distribuant et en consommant différemment”.
Parmi les projets de Nodie’s, la présentation de trois nouveaux modèles de sacs, l’augmentation de la visibilité de la marque et sa participation au salon du Made in France, Mifexpo à Paris au mois de novembre et en pop UP à Strasbourg pour Noël d’octobre à décembre.
Une empreinte carbone à faible impact
Nodie’s connaît l’empreinte carbone de ses collections. La marque est d’ailleurs en formation avec La Belle Empreinte, le guide des bonnes pratiques éco-responsables, afin d’agir dès le développement de ses futurs produits et améliorer les produits actuels.
De ce fait, Nodie’s a obtenu les premiers résultats de son empreinte carbone sur cinq de ses produits : « Nos résultats sont spectaculaires puisque nos ceintures et nos portefeuilles sont à moins de 1kg de CO2 et la moyenne de nos sacs à main sont à moins de 6kg de CO2 », explique-t-elle.
« Actuellement personne ne semble faire mieux en France, et nous cherchons ailleurs dans le monde, mais nous avons l’impression d’être les seuls car cette empreinte carbone est encore peu calculée dans le secteur de la maroquinerie sur les produits. » Bonne nouvelle car, grâce à ce calcul, la marque a décidé de rapatrier la fabrication des poches-étuis qui accompagnent leurs sacs dans l’Hexagone.
Photos : Nodie’s
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