Osme, la plateforme dédiée à la création de mode émergente, ouvrira un concept-store du 1er au 18 juin à Paris avec l’engagement de replacer l’humain au cœur de la mode.
C’est dans une dynamique écoresponsable et slow fashion que le fédérateur de jeunes labels créatifs, Osme, ouvrira les portes de son nouveau concept store au 42, rue Notre Dame de Nazareth, à Paris 03.
Au-delà de l’éthique et de l’écoresponsabilité, Osme, créé il y a deux ans par Sofiane Achab et son associé Nicolas Touré, cherche avant tout à émanciper des projets artistiques : « Je veux que notre plateforme permette à d’autres projets de se concrétiser et aux gens de pouvoir s’émanciper avec », explique Sofiane dans notre interview.
À 28 ans, l’entrepreneur qui rêvait de se mettre à son compte dès la sortie du lycée, s’est tourné naturellement vers la mode pour permettre aux jeunes talents de se regrouper dans un collectif ayant la passion et la sensibilité artistique comme point d’ancrage. « Lorsque j’ai découvert la mode émergente, j’ai observé qu’il y avait plein de projets chacun dans leur coin. La plupart des artistes n’ont pas la veine entrepreneuriale, ils n’ont pas la force commerciale et Osme leur donne la visibilité qu’ils recherchent et un espace pour commercialiser leurs créations. »
« Ce qui fixe la valeur d’une pièce de créateur c’est le savoir-faire. Cette réflexion créative et cette sensibilité artistique : c’est ça qu’il faut mettre en lumière. »
Sofiane Achab, co-fondateur d’Osme.
Proposer quelque chose de nouveau
Avec son projet, basé sur la bienveillance, l’empathie et l’humain, Sofiane œuvre pour changer la donne. Il propose non seulement aux créateurs de les aider à développer leur marque à caractère écologique ou sociétale, mais il enclenche aussi inévitablement ce changement de paradigme : accorder de la valeur au savoir-faire.
«J’ai très vite compris que la valeur d’une pièce de créateur n’était pas la notoriété de la marque et son logo. Acheter une pièce à 300 euros d’une grande marque internationale est relativement facile car notre système de consommation nous a formaté de cette façon… », ajoute-t-il.
Revenir au collectif
À l’heure où le monde opère des transformations radicales dans tous les secteurs, la mode revoit sa production, sa consommation et ses codes. « Lorsqu’on reprend les codes d’aujourd’hui, que ce soit le e-commerce ou une boutique avec un merchandising, les codes se reconnaissent. Pour moi, il faut changer ça. Proposer quelque chose de complètement nouveau, par exemple, avec un modèle e-commerce qui ne ressemble pas à un e-commerce classique, où les gens puissent comprendre qu’il y a une vraie histoire derrière une marque. »
Dès le début de son entreprenariat, Sofiane a pris le temps de rencontrer chaque créateur, de connaître son art et ses inquiétudes. «Au départ, je ne cherchais pas à vendre une marketplace. Je voulais connaitre les créateurs, parler avec eux, comprendre leur problématique et leur proposer un article, car nous avons débuté comme un média. C’était la meilleure façon de pouvoir les approcher.»
Aujourd’hui, Osme comptabilise 63 marques de vêtements, accessoires et bijoux sur sa plateforme (une dizaine ayant cessé leur activité). Plusieurs marques le suivent depuis ses débuts, dont Gursha et Maison Geneviève, quand d’autres ne trouvent pas les ressources nécessaires pour continuer l’aventure.
« On est dans un combat vis-à-vis du système de la mode et c’est surtout la passion qui fait tenir ces créateurs. »
Vernissage et concept-store pour créer un lieu de vie
Pour appuyer la démarche artistique et le travail minutieux des créateurs, Sofiane a préféré louer une galerie d’art (au 42, rue Notre Dame de Nazareth, Paris 3e) plutôt qu’un pop-up store classique. Il précise, lors de notre interview, l’importance de remettre l’humain au cœur de la mode.
De ce fait, le 1er juin, un vernissage sera organisé dans une ambiance festive avec un cocktail, de la musique et des œuvres d’arts – peinture et photographie, présents durant toute la durée du concept-store- afin de créer de l’interaction entre les créateurs et les visiteurs.
« Nous invitons 24 créateurs.rices (soit 8 à 9 créateurs par jour), du 1e au 18 juin. Chaque créateur.rice bénéficiera de beaucoup d’espace et aura carte blanche pour exposer son univers. Le but étant que les visiteurs comprennent vraiment l’essence des collections et qu’ils achètent en toute conscience. »
Crédit photos : Osme
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