Voloir, la maroquinerie responsable et innovante

Si la mode est souvent critiquée pour son manque de durabilité, Christelle Cozzi Voloir, fondatrice de la Maison de maroquinerie de luxe upcyclée, Voloir, fait figure de pionnière. En En honorant la mémoire de son père, Paul, elle insuffle une profonde signification à sa création tout en incarnant une vision du luxe responsable, où l’éthique et le savoir-faire français se rencontrent.

Bonjour Christelle ! Qui êtes-vous et d’où venez-vous ?

Bonjour Anne-Sophie, je m’appelle Christelle Cozzi Voloir, j’ai 30 ans, et je suis la fondatrice de la Maison de maroquinerie de luxe upcyclée et innovante, Voloir. Passionnée de sacs depuis une quinzaine d’années, j’ai connu un certain nombre de vies. Mon métier initial était journaliste, avant de tout quitter quatre ans plus tard pour le retail, où je suis devenue vendeuse, manager puis directrice de magasin. J’ai également monté et géré une entreprise dans l’immobilier de luxe, avant de créer Voloir. La Maison est d’ailleurs le reflet de ce parcours atypique : soyez libres d’exprimer tous vos visages, sans jamais faire de compromis sur vos valeurs.

D’où est née cette passion que vous avez pour les sacs et comment êtes-vous arrivée à lancer Voloir ?

Ma passion pour les sacs remonte à 2010, avec la popularisation du sac 24h de chez Gérard Darel. Si ma mère a été la première à se prendre de passion pour ce modèle, j’ai rapidement suivi, mais mon intérêt pour les sacs s’est étendu de manière générale. Aujourd’hui, je peux passer jusqu’à 6h par semaine à faire de la veille dans les magasins pour analyser les dernières sorties.

Voloir est née en novembre 2022. À l’origine, la Maison était le projet de fin d’études de mon premier MBA. Le concept a tellement séduit, que j’ai obtenu la mention excellence à l’oral, et qu’il m’a été vivement recommandé d’en faire une véritable entreprise.

« Voloir est un hommage à mon père, Paul, décédé lorsque j’avais 16 ans. Amoureux de l’art et des beaux objets, il a consacré une partie de sa vie à voyager et à collectionner des pièces uniques, avec une histoire forte. Voloir se veut être l’incarnation de cet art de vivre. »

 

Quelle serait votre définition du « luxe responsable » ?

Le “luxe responsable” est pour moi un luxe qui respecte ses traditions (exclusivité, matériaux haut de gamme, art de vivre, confidentialité, poésie) et son savoir-faire, tout en ayant une vision orientée sur la durabilité, la réparabilité et la baisse de son empreinte carbone. Chez Voloir, je fais en sorte d’incarner cette idée, pour démontrer que le respect de l’environnement et l’exigence du luxe sont compatibles, tout comme avec le pratique pour les sacs.

Vous privilégiez le savoir-faire français dans votre fabrication. Pouvez-vous nous en dire davantage ?

Je n’ai jamais envisagé la conception et la fabrication des sacs Paul (et des futurs modèles) ailleurs qu’en France. Il a fallu environ 7 mois pour effectuer le sourcing des matières premières et pour choisir la maroquinerie, et au total, presque un an pour définir la chaîne de production complète, packaging inclus. Le cahier des charges était strict et orienté sur l’éthique à tout point de vue. Les tests techniques (chaleur, humidité, solidité, etc.) ont d’ailleurs également été réalisés en France avec des normes précises.

Éviter la surproduction est devenu le maître-mot des entreprises de mode engagées. D’où viennent vos matières et quelles sont-elles ?

Les matières premières principales des sacs Paul sont des cuirs issus des stocks dormants des plus grandes maisons de luxe. Cela représente plusieurs avantages : leur provenance est transparente, ils respectent les normes européennes et françaises (dont REACH* ), ils sont d’une qualité très élevée et ne génèrent pas de création de nouvelles matières. Le sourcing des textiles de nos packagings résulte du même procédé. Que ce soit pour les sacs Paul ou pour les packagings, les quantités achetées sont prévues pile pour les quantités à produire, afin de ne pas générer de pertes ni de déchets.

Vous venez de lancer le sac Paul. Quelques mots sur ce produit innovant et adapté aux temps modernes ?

Le sac Paul, c’est le sac de luxe upcyclé, qui se plie, se déplie, se sépare et se rassemble au gré de vos envies. À l’épaule, en sac à dos, en bandoulière, à la main, séparés en deux sacs ou rassemblés en un, c’est vous qui choisissez comment le porter. Il rassemble 3 univers habituellement antinomiques : le luxe, la praticité et la responsabilité. Vous pouvez l’adapter à toutes les situations de votre vie, en restant élégant(e) à chaque instant.

Comment définiriez-vous le style de Voloir ?

Le style Voloir, c’est un équilibre entre l’exigence et la liberté. La Maison s’adresse en particulier aux personnes qui mènent plusieurs vies en une, qui ont besoin d’adaptabilité en permanence, qui incarnent plusieurs personnes, tout en conservant une certaine élégance et discrétion.

Vous avez choisi un système de précommandes. Quels modèles sont actuellement disponibles et où pouvons-nous les acheter ?

Les sacs Paul Grand Modèles Noir et Bleu orage sont disponibles en précommande sur voloir.com, par série unique numérotée de 1 à 50. Vous pouvez choisir votre numéro lors de votre achat. Les sacs noirs seront livrés à partir du 19 décembre, et en début d’année 2025 (date prochainement communiquée) pour les bleu orage. Le Paul Mini Camel sera disponible en précommande au premier trimestre 2025. Si vous souhaitez être tenu(e) informé(e) de nos actualités et de nos sorties, rendez-vous sur la newsletter Voloir.

Quels sont vos projets?

À ce jour, mon principal projet et rêve est de faire de Voloir une entreprise pérenne, pour développer l’intégralité de la collection (10 modèles à ce jour), d’embaucher et de continuer à sensibiliser sur l’impact de nos choix, à la fois dans nos habitudes de consommation, mais aussi dans les procédés de fabrication de nos produits.

 

*La norme REACH est un règlement de l’Union Européenne en vigueur depuis 2006. Il garantit la protection de la santé et de l’environnement contre les risques liés aux substances chimiques. Pour le cuir, cette norme intervient dans son tannage et sa transformation.

*L’upcycling, ou surcyclage, consiste à réemployer des matériaux inutilisés pour leur offrir une seconde vie sous forme de produits ou matériaux de qualité supérieure.

Texte : Christelle Cozzi Voloir & Anne-Sophie Castro

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