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Heba Abdel Latif, la fondatrice et présidente de Nuba Arts, partage son parcours depuis ses origines au Caire jusqu’à la scène internationale de la mode durable. Elle révèle, dans cette interview, l’éthique derrière Nuba Arts et sa vision pour un avenir plus écologique et respectueux de la culture africaine.

Heba Abdel Latif, fondatrice et présidente de Nuba Arts.

Qui êtes-vous et d’où venez-vous ?

Je suis égyptienne, avec un riche héritage nubien et j’habite à New York. Ayant grandi au Caire, j’ai été immergée dans la culture vibrante de l’Égypte tout en étudiant au Lycée Français du Caire. Mon parcours académique m’a conduit à obtenir un BA en Administration des Affaires et Marketing. J’ai commencé ma carrière professionnelle en 1990 en tant que guide touristique, pour devenir vice-présidente d’une agence de voyages en 1999. Mes racines nubiennes ont toujours été une source de fierté et d’inspiration pour moi.

Qu’est-ce qui a inspiré la création de Nuba Arts, et quelle est sa mission ?

Nuba Arts est né d’un désir de produire un impact positif. Après avoir démissionné de l’ONU en 2022, j’ai envisagé de construire une fondation qui défendrait la cause des artisans marginalisés. J’ai débuté en solo et Nuba Arts s’est développé en un collectif mondial. Notre mission est d’habiliter ces artisans en offrant du mentorat et en mettant en avant leurs décorations d’intérieur et accessoires de mode faits à la main. 

“Nous voulons célébrer l’héritage culturel africain en accord avec les Objectifs de Développement Durable.”

Quels pays et quels types d’artisans sont représentés par Nuba Arts ?

Nous représentons des artisans de l’Égypte, de la région nord du Ghana et du Kenya. Notre focus est mis sur les zones rurales, les artisans avec des handicaps, et les réfugiés du Soudan dans le sud de l’Égypte. Ces groupes sous-représentés reçoivent du mentorat et une formation en contrôle de qualité pour répondre aux besoins du marché mondial, assurant que leurs compétences remarquables soient reconnues.

Pouvez-vous nous parler de votre implication avec le Réseau de Mode et de Style de Vie Conscient de l’ONU ? 

Rejoindre le Réseau de Mode et de Style de Vie Conscient de l’ONU a été un honneur. Cette adhésion reflète notre engagement envers les pratiques durables. Grâce à notre collaboration avec Canvas Global, nous avons fait des avancées significatives dans la création d’une chaîne d’approvisionnement durable qui connecte les artisans africains au marché américain.

De quoi rêvez-vous pour le monde de la mode ?

Mon rêve est de transcender le conventionnel pour embrasser les styles de vie indigènes et intégrer des produits à base naturelle dans nos garde-robes. J’envisage un monde où les produits uniques, faits à la main, sont un élément de base dans les hôtels et les cadeaux des compagnies aériennes, offrant une alternative durable et culturellement enrichissante à la norme.

Y a-t’il des projets qui vous tiennent particulièrement à coeur ?

Oui, nous sommes ravis de rejoindre l’ Ark Global Village 2030, en nous concentrant sur l’agriculture régénératrice. Cette initiative s’aligne parfaitement avec notre mission, nous permettant de contribuer à un cycle zéro déchet à travers nos décorations d’intérieur et accessoires. De plus, nous planifions un événement au siège des Nations Unies à NYC pour mettre en lumière le rôle pivot des PME dans les solutions climatiques, l’agriculture et la mode durable.

Photos : Nuba Arts

Aller sur le site de Nuba Arts

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