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De la Finlande à Majorque, un voyage textile et durable

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Des froides contrées finlandaises à la chaleur méditerranéenne des Baléares, le parcours de Cecilia Sörensen dans la mode a tissé une histoire unique. En 1998, elle débarquait à Barcelone pour créer son label et mener des projets en parallèle pour la marque de chaussures Camper. Chaque visite aux bureaux de la multinationale majorquine éveillait en elle une connexion spéciale et, il y a cinq ans, elle décidait de s’installer sur l’île.

Ma passion pour la mode et la durabilité m’ont conduite à fonder ma propre marque de vêtements pour femmes, en misant sur des tissus naturels. Nous utilisons du coton biologique certifié GOTS et des processus de teinture certifiés Oeko-Tex pour garantir que nos vêtements ne soient pas seulement élégants, mais aussi respectueux de la peau et de l’environnement.”

Si 90 pour cent des tissus de la marque sont fabriqués à Barcelone, la créatrice, malgré le coût de ses opérations, a choisi de produire à Majorque, s’engageant dans la production locale. “Cette approche soutient non seulement l’économie locale, mais me permet également d’être en contact étroit avec l’atelier, dirigé par des femmes, et de superviser chaque phase du processus de fabrication.”

La collection Automne/Hiver 2023-24 reflète son évolution en tant que créatrice de produits. En fait, Cecilia ne se limite pas à des thèmes spécifiques dans chaque collection ; son approche est axée sur la qualité intemporelle. “Les vêtements sont plus que de simples éléments de mode ; ce sont des pièces de haute qualité destinées à perdurer dans le temps, connectant une collection à la suivante.”

Dans un monde où prévaut la mode rapide, sa marque s’aligne sur une mode lente et consciente, une philosophie qu’elle embrasse depuis ses débuts dans la mode. Après avoir défilé à Barcelone et Tokyo, Cecilia Sörensen distribue ses créations dans 35 petites boutiques indépendantes à travers le monde. “Mon univers est peuplé de femmes inspirantes, aussi bien dans notre atelier à Majorque que dans les boutiques où nous sommes présents.”

Du recyclage à l’upcycling

Au départ, la créatrice recyclait des matériaux pour ses collections. “Quand j’ai commencé, dans les années 2000, 100 pour cent des matériaux que j’utilisais étaient recyclés, mais cela est devenu très compliqué. Au début, j’achetais des vêtements vintage en France au kilo (comme des chemises blanches YSL, par exemple), puis la qualité a diminué, et je recevais des lots de vêtements avec beaucoup de polyester, que je devais envoyer au recyclage car je ne pouvais pas utiliser de matériaux synthétiques.

Avec sa marque à taille humaine, elle trouve de la richesse dans son réseau et apprécie chaque facette de son travail. “Je participe actuellement à un projet organisé par l’IDE du Consell de Mallorca : l’upcycling d’anciens draps d’hôtels de l’île.” Ces draps résistants se transformeront en une collection capsule pour l’été prochain, avec cinq pieces spécialement conçues, fusionnant histoire et mode de manière unique.”

Attachée à la valeur émotionnelle des choses, Cecilia transforme également des vêtements sur commande, comme des chemises appartenant à nos ancêtres, pour leur donner une seconde vie.

“Pour moi, la mode va au-delà du commercial ; c’est un art qui raconte des histoires et embrasse la durabilité.”

Cecilia Sörensen

De la Finlande à Majorque, son voyage textile continue, entrelaçant la passion pour la mode et l’engagement envers un avenir plus durable.

Photos : Cecilia Sörensen

Aller sur le site de Cecilia Sörensen

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