Journée Mondiale de l’Eau : zoom sur les microplastiques
Pour rendre hommage à notre planète, la Journée Mondiale de l’Eau a pour but de sensibiliser sur sa bonne utilisation et sur sa préservation. Au cœur de la problématique environnementale se trouve un ennemi silencieux mais redoutable : les microplastiques. Ces particules infimes, généralement de moins de 5 millimètres de diamètre, se libèrent des textiles, notamment des vêtements, lors de leur production, utilisation et lavage, se frayant un chemin vers les cours d’eau et, finalement, impactant de manière significative notre écosystème.
D’où viennent les microplastiques?
Les fibres synthétiques telles que le polyester, le nylon et l’acrylique, sont les plus populaires de notre garde-robe moderne ! Chaque lavage de ces matériaux libère des milliers de microfibres plastiques dans l’eau, contribuant ainsi à un problème environnemental de plus en plus grave. Mais les fibres synthétiques ne sont pas les seuls responsables. Les finitions et revêtements appliqués pour des propriétés telles que l’imperméabilité, et même les accessoires tels que boutons et fermetures éclair, peuvent aussi libérer des micro plastiques lorsqu’ils se détériorent.
Pourquoi est-il impératif de nous en soucier ?
La persistance des plastiques dans l’environnement est alarmante. Non biodégradables, ils s’accumulent et libèrent des toxines, détériorant la qualité de l’eau et affectant la santé de notre planète pour des siècles. La faune marine, en particulier, ingère ces particules, ce qui peut entraîner des lésions, des perturbations hormonales et, dans des cas extrêmes, la mort. Ces micro plastiques ne s’arrêtent pas là ; on les côtoie quotidiennement, puisqu’ils remontent la chaîne alimentaire, posant un risque irreversible sur la santé humaine.
L’élimination des micro plastiques une fois dispersés dans l’environnement est une tâche herculéenne, en grande partie à cause de leur taille minuscule. De plus, ces particules ont la capacité d’absorber et de transporter des polluants organiques persistants, augmentant leur potentiel de nuisance.
Confrontée à ces défis, l’industrie de la mode s’efforce d’adopter des pratiques plus durables. L’utilisation de matériaux biodégradables et le développement de technologies de lavage innovantes visent à réduire l’empreinte environnementale des vêtements et à minimiser la pollution par les micro plastiques.
« Le recyclage n’est pas une solution sur les fibres synthétiques puisqu’elles libèreront des microplastiques durant leur transformation. Il ne faut jamais oublier que le plastique est un matériau toxique tout au long de son cycle de vie »
Rosalie Mann, Fondatrice de No More Plastic
Lire l’interview de Rosalie Mann
Comment agir contre ce fleau ?
En tant que consommateurs, nous avons évidemment un rôle à jouer, même si les entreprises de mode sont les productrices de ce type de produits contaminants. En privilégiant des marques responsables, en adoptant des habitudes de lavage qui minimisent la libération de microfibres, et en soutenant l’innovation dans le domaine de la mode durable, nous pouvons tous contribuer à la protection de notre environnement.
Si la mode reflète les époques, il est temps qu’elle reflète notre engagement envers un avenir plus vert.
Aller sur le site de No More Plastic
Retrouvez l’actualité de la mode éthique dans notre magazine
