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ADIFF est une start-up américaine du secteur humanitaire liée à la mode et fondée par deux femmes : Angela Luna et Loulwa El Asad. En 2016, elles lançaient une collection de vêtements transformables « de vestes en tentes » pour aider à résoudre les problèmes d’abri auxquels étaient confrontés les réfugiés ayant fui la guerre ou une catastrophe naturelle.

« Notre mission est de responsabiliser les communautés marginalisées et de lutter contre le changement climatique par le biais de la mode. » 

À 26 ans, la designer Angela Luna œuvre pour une mode humanitaire au style à la fois nomade et futuriste. Diplômée de la Parsons School of Design, elle crée des vêtements engagés « qui apportent quelque chose au monde ». Des pièces outdoor telles que des manteaux, des vestes et des capes résistantes aux intempéries sont naturellement venues s’intégrer à un mode de vie nomade ou extrême pouvant se transformer en tentes, sacs à dos, sacs de couchage, porte-bébés et dispositifs de flottaison gonflables.

C’est lors d’un voyage en Grèce qu’Angela Luna a eu le déclic : «Près de la plage d’Eftalou, sur l’île grecque de Lesbos, des centaines de milliers de gilets de sauvetage et de tentes se trouvaient au creux d’une ancienne colline. Un dépotoir pour l’équipement de survie ayant soutenu les réfugiés lors de leurs périples depuis la Syrie jusqu’en Afghanistan ». Surprise par l’ampleur de cette crise migratoire, elle a choisi d’explorer la viabilité d’une collection de vêtements fonctionnels composée de gilets de sauvetage et de tentes des Nations Unies upcyclés et provenant du site de Lesbos.

Cette année la collection s’étoffe eti nclue des chemises, des pantalons, des pulls et des accessoires. Toutes les pièces sont fabriquées par des tailleurs réfugiés d’Afghanistan dans l’usine de la marque située à Athènes.

« Il est impératif d’agir consciemment car les déchets de l’industrie du vêtement et la pollution alimentent le changement climatique, qui influe sans aucun doute sur les migrations dans le monde. »

« Notre système de fabrication éthique, dédié non seulement à l’amélioration de l’impact environnemental de l’industrie de la mode, mais également à la correction de certains dommages a été mis en place grâce à notre processus de conception innovant basé sur des solutions. Nous mettons la durabilité au premier plan des marques établies grâce à des partenariats, agissant comme une solution de fin de vie pour leurs déchets pré et post-consommation en les recyclant de manière éthique pour créer de nouvelles collections uniques. »

Dans son livre Open Source Fashion Cookbook, publié cette année sous forme de Manifesto, les fondatrices d’ADIFF redéfinissent les priorités de la mode durable. Des designers et des leaders d’opinion, dont Christopher Raeburn, BrownMill, Otto von Busch, Aditi Mayer et Sophia Li, invités à contribuer à cette réflexion, ouvrent un dialogue sur les changements fondamentaux nécessaires dans l’industrie de la mode pour pouvoir la démocratiser et qu’elle ne soit plus seulement réservée à une population élitiste.

Crédit photos : ADIFF

www.adiff.com

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