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Greenpeace a récemment publié une étude sur les répercussions écologiques des retours de vêtements achetés en ligne, soulignant leur coût environnemental significatif. Intitulé “Mode en mouvement : le coût caché des retours sur Internet“, le rapport révèle les milliers de kilomètres parcourus par des vêtements dans le cadre de la fast fashion, polluant considérablement la planète.

Durant une période de près de deux mois, en collaboration avec une émission télévisée, Greenpeace Italie a suivi 24 articles de vêtements achetés sur les plateformes de huit grandes entreprises du secteur de la mode en ligne, telles que Amazon, Temu, Zalando, Zara, H&M, OVS, Shein, et ASOS. Les articles étaient équipés de traceurs GPS pour permettre le suivi de leurs trajets. L’étude a révélé que ces articles avaient parcouru au total 100 000 kilomètres à travers 13 pays européens et la Chine, avec une distance moyenne de 4 502 km par article entre l’achat, la livraison et le retour.

Chaque commande et son retour génèrent 2,78 kg de CO2

Le rapport indique que la distance la plus courte parcourue était de 1 147 km, tandis que la plus longue s’élevait à 10 297 km. Quant aux moyens de transport, les camions étaient les plus utilisés, suivis par les avions, les fourgonnettes et les bateaux. Sur les 24 vêtements analysés, ils ont été revendus 40 fois au total, soit une moyenne de 1,7 vente par article, et retournés 29 fois. À la fin de l’étude, 14 articles n’avaient pas trouvé preneur.

Giuseppe Ungherese, directeur de Greenpeace Italie, a souligné la facilité avec laquelle les retours sont effectués dans l’industrie de la mode rapide, souvent sans frais pour les clients. Il a mis en avant les conséquences environnementales graves de cette pratique, malgré certaines législations européennes visant à limiter la destruction des vêtements retournés. L’étude, en partenariat avec le cabinet de conseil Indaco2, a également estimé les émissions de CO2 résultant du transport et de l’emballage des vêtements, révélant qu’en moyenne, chaque commande et son retour génèrent 2,78 kg de CO2.

En plus des émissions de CO2, l’emballage impliquait l’utilisation de 74 grammes de plastique et de 221 grammes de carton par mouvement de colis. Par exemple, le retour d’une paire de jeans (pesant en moyenne 640 grammes) augmenterait les émissions de CO2 de 24 %. Le coût moyen du carburant pour chaque transport était estimé à 0,87 euro.

Greenpeace rappelle que le secteur des ventes en ligne de vêtements est un des plus dynamiques dans le domaine du commerce électronique, influencé par les nouvelles générations, la disponibilité numérique et la mode rapide. Cependant, seulement 3 % du marché de la mode est considéré comme circulaire, et seulement 1 % des vêtements neufs sont fabriqués à partir de textiles recyclés. Dans l’Union européenne, la consommation de textiles est le quatrième secteur en termes d’impact environnemental et climatique, ainsi que le troisième en termes de consommation d’eau et d’utilisation du sol, avec près de 5,8 millions de tonnes de textiles jetés chaque année, soit environ 12 kg par personne.

Photo : Pexels

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